Après 1803, le franc Germinal se développa de façon assez spectaculaire sur le plan international. De nombreux pays adoptèrent la définition inscrite dans la loi française du 7 germinal de l'an XI, et parfois même le nom de cette monnaie: le royaume de Belgique, issu d'une révolution en 1830, donna le signal de départ en 1832. La ville de Genève (1839) et à sa suite toute la Confédération helvétique (1850), ainsi que le Luxembourg (1849), à cause de ses relations étroites avec la Belgique et la France, suivirent.
D'autres pays conservaient le nom de leur monnaie, mais lui donnèrent la définition française: la Grèce (1836), l'Italie (1862), l'Etat pontifical (1866), la Roumanie (1867), l'Espagne (1868), la Serbie (1875), la Finlande (1877), la Bulgarie (1880), Haïti (1880), la Colombie (1880), etc. Le franc étant ainsi devenu une devise mondiale, le système français aurait pu devenir le système monétaire mondial! Pour un statut de facto de monnaie courante universelle, la définition française, généralement connue et imitée, aurait suffi. De toute façon, le franc français pouvait déjà circuler dans certains pays (Suisse, Belgique, Luxembourg) sans y avoir le statut de monnaie légale. Napoléon III avait l'intention d'élever la définition française au rang de standard universel, ce qui aurait certainement rehaussé la gloire planétaire du Second Empire. Mais pour y arriver, il fallait trouver une solution à certains problèmes assez difficiles.
En premier lieu, deux grands systèmes