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Libération

«Petite, la peseta!»

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publié le 3 janvier 2002 à 21h34

Euphorie dans les rues, passion pour la nouveauté... Mais beaucoup plus de pesetas que d'euros, au moment du baptême du feu de la monnaie unique.

Alors que des milliers d'Espagnols se lançaient sur les distributeurs automatiques peu après les douze coups de minuit, espérant le miracle, les machines continuaient de délivrer en majorité des pesetas. Les premières heures de la nouvelle année ont donc vu circuler peu d'euros. Depuis les traditionnels coups de cloche à la Puerta del Sol jusqu'à l'aéroport de Barajas (à Madrid), en passant par la fièvre nocturne à Valence, l'aube à Barcelone, l'apéritif à la gare ferroviaire Santa Justa à Séville ou à la frontière du côté d'Irun au Pays basque, l'euro fut en définitive peu visible mardi. Comme si la peseta se refusait à mourir.

Les grands établissements y étaient préparés, mais les petites transactions ont fait l'économie de la nouveauté; les taxis ont perpétué les paiements en pesetas, les bars et les discothèques ont relégué l'euro à une anecdote de l'histoire. Beaucoup ont activé le système des deux caisses et, pour simplifier les choses, encaissent et rendent le change dans la monnaie choisie par le client. Dans certains endroits, les difficultés sont venues de la rareté des billets de faible valeur (5, 10 et 20 euros). Certains commerces se plaignent d'un fond de caisse insuffisant pour faire face aux billets de 50 euros, souvent les seuls disponibles pour le moment dans les distributeurs automatiques.

Les jeunes générations ont