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Libération

Une confusion bon enfant

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publié le 3 janvier 2002 à 21h34

Les Portugais ont accueilli l'euro avec quiétude et sans difficulté majeure, les 3 650 distributeurs automati ques ayant bien fonctionné. Malgré une nervosité propre aux circonstances, tout s'est parfaitement bien déroulé. Le 1er janvier, 17,9 millions d'euros ont été tirés des banques avant 15 heures. Selon le gouverneur de la Banque du Portugal, Vitor Constancio, ce «succès» est à mettre au compte d'une «forte adhésion collective». Le véritable test devait se dérouler mardi, lorsque le pays va reprendre son activité normale après les fêtes de fin d'année.

Bien sûr, comme cela était à prévoir, il y eut d'abord de la confusion, car seulement une minorité était en possession d'euros. Pour José Barros, patron d'une cafétéria à Porto, «il y a une bonne semaine, j'avais demandé 5 000 euros à la ban que. Je n'en ai obtenu que 750». «Pour éviter l'anarchie, il aurait fallu annuler radicalement l'escudo du jour au lendemain», estime Loureiro Martins, un chauffeur de taxi. Ce dernier se plaint d'ailleurs qu'aucun client ne l'ait payé en euros, de toute la journée du lundi. «Ce système de dou ble monnaie, c'est une solution à la portugaise. C'est une honte. Il y a beaucoup de jeunes qui ne savent toujours pas faire des calculs élémentaires.»

Confrontée aux difficultés de conversion, la propriétaire d'un bar de Braganza (nord-ouest) estime qu' «il faut penser directement en euros, et oublier les escudos. Dans la pra tique pourtant, le change est rendu dans la même monnaie que celle avec