La bulle s'est dégonflée. Les start-up, créées dans l'espoir de valorisations très rapides, ont vécu. Et les investisseurs ont déserté la nouvelle économie. Malgré ce bilan général maussade, le e-commerce français a connu une embellie sans précédent en 2001, avec un doublement des transactions en ligne. Le paradoxe n'est qu'apparent : l'éclosion de jeunes pousses aux «modèles économiques» variés n'est plus de mise et l'uniformisation guette. Aujourd'hui, elles ne sont pas plus de deux ou trois à se partager le gâteau dans chaque catégorie (voyages, biens culturels, électronique grand public, alimentation...). Pour autant, le marché français, limité à 1 % du commerce de détail, reste très inférieur à ce qu'il est chez les Anglais et chez les Allemands. La faible croissance du nombre des abonnés à l'Internet et des connexions à haut débit est une autre illustration de ce retard français.
Ceux qui subsistent sont soit quelques rares spécialistes de la vente en ligne s'appuyant sur un fort savoir-faire technologique comme Amazon ou eBay, soit des grands de la distribution comme la Fnac qui voient dans le réseau un nouveau canal de vente, certes secondaire, mais complémentaire. L'année passée aura aussi vu la percée de nouveaux e-commerçants spécialisés sur un seul créneau, et qui s'y tiennent. En atteste le succès de Nomatica, plus gros vendeur d'appareils photo numériques en ligne.
La recherche de la rentabilité à tout prix est devenue la règle d'or. Plus question de creuser les