En prélude à sa panthéonisation de l’automne, nous ouvrons une haie d’honneur au romancier mirifique Alexandre Dumas. Toute la semaine, ce feuilleton journalistique évoque, sous les plumes de Gonzague Saint Bris, d’Alain Pons, de Claude Schopp, de Marek Halter et de rédacteurs de «Libération», les hauts faits et la geste de l’écrivain français le plus célèbre au monde. 1 001 fantômes, histoires, livres,voyages, révolutions, festins, amours, morts, enfants et destins d’Alexandre le grand Dumas.
Charles Hugo, dans les Hommes de l'exil, écrit, à propos d'Alexandre Dumas : «Les révolutions, c'est son affaire. Les nationalités, c'est sa partie. A Paris, à Rome, à Varsovie, à Athènes, à Palerme, il a plus ou moins aidé les patriotes dans ses moments perdus. Il offre, en passant, les conseils d'un homme très pressé, mais qu'on se hâte d'en profiter, car il a vingt-cinq volumes à livrer pour la fin de la semaine. Voilà Dumas en politique. Il prend, avec les événements, toutes les aises de la célébrité, et la cérémonieuse Histoire, dans ses heures d'abandon, lui tape amicalement sur l'épaule en disant : "Ce cher Dumas !"»
Il entre beaucoup de vérité dans ce jugement du fils de Victor Hugo sur le grand ami de son père. Ne se scandaliseront de cette constatation que ceux qui voudraient ajouter, à la panthéonisation officielle, je ne sais quelle canonisation politique, et donner, à l'auteur des Trois Mousquetaires, la stature d'un grand républicain inflexible, voire d'un révolutionnaire.
M