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Libération

Mafieux en goguette

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publié le 25 juillet 2002 à 0h29

C'est au volant d'une voiture, le pied à fond sur l'accélérateur et le cerveau branché sur la fréquence «sadisme», qu'il faut arpenter les rues malfamées de Liberty City, la ville qui sert de décor à GTA III (Grand Thief Auto). Les développeurs du studio Rockstar ont truffé leur univers d'opportunités qui permettent de réveiller le côté animal du joueur. De quoi aisément le détourner de sa mission : gravir les échelons de la mafia en remplissant diverses basses oeuvres.

Les vieilles dames, poussant maladroitement leur cabas pour traverser les chaussées, sont si nombreuses qu'en écraser une ou deux passe inaperçu, d'autant que des jeunes brutes ne se gênent pas pour les passer à tabac. Les justiciers en herbe, qui se seraient égarés par là, peuvent toujours se rabattre sur ces malappris. Les possibilités de leur faire passer un sale quart d'heure, du simple tabassage au coup de lance-roquettes bien senti, ne manquent pas.

Cette violence gratuite pourrait choquer si elle n'était pas servie par une sérieuse dose d'humour. Les vieilles dames s'empressent de sortir leur fameux parapluie ­ arme redoutable entre toutes ­ dès qu'elles sentent poindre le moindre danger. Certains piétons répondent à la violence en entonnant YMCA, arme tout aussi déroutante et fatale.

Lassé de s'en prendre aux autres ? Pas de soucis : le jeu récompense aussi l'autodestruction. Les cascades en voiture les plus impressionnantes (et meurtrières) permettent au joueur de se hisser au panthéon des chauffards su