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Libération

Angers, la «cité laboratoire»

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Sous l'impulsion de son maire PS Jean- Claude Antonini, la métropole angevine veut être un modèle local de développement durable.
publié le 26 août 2002 à 0h45
(mis à jour le 26 août 2002 à 0h45)

Pour parler développement durable, les élus angevins aiment se rendre sur l'île Saint-Aubin. Cette île de 600 hectares, morceau de nature sauvage géré par la ville, a pour vocation d'absorber les crues de la Maine et de protéger la commune située en aval. C'est là, au milieu d'un champ, que Gilles Mahé, adjoint à l'environnement, détaille la politique novatrice de la seizième ville de France. A Angers, le développement durable, c'est une colonie de hérons qui prend son envol de l'île Saint-Aubin, à cinq minutes du centre-ville. Ce sont aussi des verrières pour faire des économies d'énergie, des bennes pour trier les déchets sur les chantiers et des réunions avec les habitants d'un quartier populaire qui va être entièrement réhabilité. C'est un parc de 50 hectares construit sur une ancienne décharge, une Maison de l'environnement qui réunit chasseurs et protecteurs des oiseaux, un parc de voitures municipales qui roulent au gaz et une cellule de soutien aux victimes de nuisances sonores. C'est enfin une coopération Nord-Sud avec Bamako, ville malienne en voie de développement à des milliers de kilomètres de là.

«Le développement durable, c'est un peu technique, beaucoup politique et passionnément culturel», résume Vincent Dulong, conseiller municipal vert de la ville d'Angers. C'est aussi un maire socialiste, Jean-Claude Antonini, qui a décidé de faire d'Angers une «ville durable», envers et contre tout. «J'étais au Sommet de Rio en 1992 car je m'occupais à l'époque du Conseil