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Libération

Entre urgence et utopie, un concept neuf

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Le développement durable s'est imposé au Sommet de la Terre à Rio en 1992.
publié le 26 août 2002 à 0h45

Très en vogue, le développement durable alimente toutes les conversations. Politiques, entreprises, ONG, associations... tout le monde y va de son colloque, de son initiative. Mais rares sont ceux qui savent ce que recouvre ce concept.

Capital naturel. On a d'abord parlé de durabilité en 1915. La Commission canadienne de la conservation de l'environnement évoque alors la nécessité de «transmettre le capital naturel aux générations futures». En 1951, l'Unesco estime que «la préservation de la nature et le développement économique ne sont pas antinomiques». En 1970, le Club de Rome publie un rapport intitulé Halte à la croissance, estimant qu'une croissance économique et démographique exponentielle est un danger du fait de l'épuisement des ressources, de la pollution et de la surexploitation des systèmes naturels. Entre le Club de Rome et les partisans de la croissance, le débat fait rage. En 1972 à Stockholm, la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement humain tente une synthèse entre les deux positions. Emerge alors le concept d'éco développement, formulé entre autres par l'économiste Ignacy Sachs (lire ci-dessus).

L'idée s'affine. On parle désormais d'un modèle de développement respectueux de l'environnement et qui rendrait le développement économique plus compatible avec l'équité sociale. Les Anglo-Saxons s'approprient la notion de sustainable development, traduit en français par développement durable. Le terme est mis à l'honneur en 1987 dans un r