La mondialisation ne réussit pas à la santé. Les pays riches et les pays pauvres sont de plus en plus inégaux devant la maladie. «La pauvreté est la maladie la plus meurtrière du monde», affirme un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). «Elle exerce son influence néfaste à tous les stades de la vie, de la conception à la tombe», renchérit un rapport de l'ONU. L'écart entre pays riches et pays pauvres n'a jamais été aussi grand. L'espérance de vie est de 78 ans au Japon ou en Suède, mais de 43 ans en Ouganda, de 39 ans bientôt au Botswana. Douze millions d'enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de maladies qui pourraient être évitées moyennant un prix dérisoire (un quart de dollar pour soigner une pneumonie). Certains pays consacrent moins de 4 dollars par personne et par an à la santé. Résultat, le taux de vaccination contre les maladies infantiles baisse. Le choléra, la tuberculose, la peste, maladies liées à la pauvreté, progressent. Sur les 55 millions de décès enregistrés dans le monde en 2001, 16,4 millions étaient dus à des maladies infectieuses et parasitaires, et 2,7 millions à la tuberculose. Le paludisme, qui connaît souvent de nouvelles formes de résistances, a fait 2 millions de victimes. Faute de solvabilité et donc de rentabilité, ces maladies sont délaissées par les laboratoires pharmaceutiques. En Afrique, la quasi-totalité des 30 millions de malades du sida n'a toujours pas accès à une trithérapie. L'OMS désigne deux chantiers maje
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