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Libération

Le capital-réputation,valeur en hausse

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publié le 26 août 2002 à 0h45

Même la Bourse s'y est mise : le développement durable a été adoubé par le Dow Jones ! En 1999, l'index américain s'est doté d'un indicateur qui suit les entreprises leaders en matière de responsabilité sociale et environnementale. Aujourd'hui, il existe sept grandes familles d'indices boursiers de ce type. La communauté financière n'est pas pour autant devenue philanthrope : elle considère que la bonne réputation «sociétale» fait partie du capital d'une entreprise, et est sa meilleure garantie d'avenir. Les gestionnaires de fonds accentuent cette pression avec les placements dits éthiques. Le développement durable se décline du coup à travers des campagnes de communication : 2 000 rapports de «développement durable» ont été publiés par de grandes firmes depuis le Sommet de Rio. Mais du «développement durable.com» aux initiatives concrètes, le chemin est long, car le développement durable touche tous les chaînons de l'entreprise. Pour l'heure, hormis chez quelques pionniers (comme le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics), on en reste au stade du défrichage. L'exercice est freiné par deux écueils : l'absence d'outils universels pour mesurer et certifier les performances sociétales (ils sont en gestation) et l'absence de contraintes législatives. Exception : la récente obligation faite en France par la loi NRE aux sociétés cotées de publier dès 2003 un rapport annuel sur leur impact social et environnemental, comme c'est le cas au Danemark, en Norvège, en Suède et