Stockholm de notre correspondant
Pour une multinationale comme Ikea qui vante sa bonne conduite sociale, les causes de soucis sont innombrables. Dernier en date, révélé il y a quelques semaines : la mise à l'amende de la filiale d'Ikea aux Etats-Unis pour avoir importé il y a trois ans 150 tapis fabriqués dans une zone sous contrôle taliban en Afghanistan. Ikea affirme qu'à l'époque de leur fabrication la zone en question n'était pas contrôlée par les extrémistes religieux. Mais le temps que les tapis arrivent à destination, les talibans avaient conquis la région. Quoi qu'il en soit, la filiale américaine du géant suédois de l'ameublement a payé sans protester l'amende d'environ 8 000 euros, modeste il est vrai en regard de son chiffre d'affaires 2001, de l'ordre de 10 milliards d'euros.
C'est qu'en matière de responsabilité sociale Ikea a été à dure école. Au cours de la décennie passée, la compagnie suédoise, qui a des magasins dans 22 pays et des bureaux d'achat dans 33, a fait l'objet d'attaques sur le travail des enfants ou l'utilisation de bois tropical. Aujourd'hui pourtant, Ikea est cité en exemple par nombre d'associations. «Ils sont presque un modèle de ce qu'une compagnie devrait être», déclare Alex Fyfe, conseiller de l'Unicef sur le travail des enfants.
Tapis. Marianne Barner, aujourd'hui directrice de la communication d'Ikea, se rappelle ses débuts dans l'entreprise, en janvier 1994, comme responsable des tapis. Elle venait à peine de prendre ses fonctions quand u