Le 28 septembre dernier, l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) modifiait dans l'urgence l'ordre du jour de sa 33e conférence triennale et se fixait comme priorité absolue de «rétablir la confiance dans la sûreté du transport aérien». Depuis, l'OACI, mais aussi, le G8, la Commission européenne et les différents Etats ont multiplié les réunions, pondu recommandations, règles et lois, parfois à des rythmes différents. Un an après, la sûreté aérienne est encore en chantier.
Les passagers
Le modus operandi des kamikazes du 11 septembre a modifié le rapport au passager. En moyenne, les compagnies aériennes ont avancé de quinze minutes les heures limite d'enregistrement pour le renforcement parfois drastiques selon les destinations des contrôles. A Paris, le personnel de sûreté de Roissy et d'Orly est passé de 2 000 à 3 200 employés. Ce personnel a reçu l'autorisation de «palper» les passagers, jusqu'à présent réservé aux officiers de police judiciaire. Les portiques de détection des métaux ont été poussés au maximum de leur sensibilité. Dans tous les aéroports du monde, les objets contondants (limes, ciseaux à ongles, etc.) ne sont plus admis dans les bagages à main. ADP (Aéroports de Paris, qui gère Orly et Roissy) affiche l'objectif (non tenu, faute de temps et de personnel, ndlr) de fouiller la moitié des bagages à main. Des appareils de détection de traces d'explosifs sur les chaussures, mis en place aux Etats-Unis, seront opérationnels à Roissy et à Orly