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Libération

Altermondialiste

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publié le 17 décembre 2002 à 2h09

S'il devait ne rester de l'année écoulée qu'un mot, ce serait assurément «non» : cri du coeur républicain, effroi devant le score historique de Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle et tremplin au plébiscite de Jacques Chirac comme Président refuge..

A moins que ce ne soit «guerre préventive»,

le nouveau mot d'ordre américain traduisant le désarroi face à

Al- Qaeda

et la marche programmée sur Bagdad... Encore que «porno» ferait bien l'affaire tant l'air du temps devient soudainement répressif. Pour un dîner en ville, toutefois, «majordome» les détrône tous, avec le récit du château hanté d'Elisabeth en proie à la revanche posthume de Diana...

A ce compte-là, de un ils seront bientôt cent. Autant vous raconter l'année 2002 mot à mot.

ANouvelle appellation contrôlée des contestataires de la mondialisation. Leur essor ne se dément pas depuis Seattle, voilà trois ans, en dépit des prédictions de médecins qui n'y voyaient qu'une poussée de fièvre passagère. A défaut de toujours bien comprendre les réseaux, les origines ou les modes d'action de cette nouvelle internationale, il a fallu les cataloguer. «Antimondialiste» ? Fallacieux : les acteurs des mouvements sociaux se revendiquent internationalistes, donc mondialistes.

Antimondialisation ? Réducteur : les néoradicaux ne militent non pas contre la mondialisation («néolibérale») mais pour une autre mondialisation. «Altermondialiste» s'impose donc comme le plus juste dénominateur commun entre associations, ONG, paysans,