Comme ses homologues charnus successivement en lice dans la portion hexagonale congrue à la transhumance balnéo-rurale annuelle (donc au sud de la Loire sauf
pour les militants optimistes), le festival Jazz à Vienne ne se prive pas de quelques écarts du côté des expressions cousines latines. Pour les couleurs du Brésil, si le Nice Jazz Festival
(du 22 au 29 juillet) mise sur la persuasive nouvelle génération (Lenine, Carlinhos Brown et Bebel Gilberto), Vienne opte pour les légendes. Et une ouverture magistrale, en bossa-nova, par un de ses pères fondateurs, ex-mari d¹Astrud et papa
de Bebel. João Gilberto. Autres fleurons de la musique populaire brésilienne, Gilberto Gil (actuel ministre de la Culture) et Maria Bethânia (s¦ur de Caetano Veloso) feront scène commune pour la première fois dans le Théâtre antique.
Après avoir mis debout tout un palais des Congrès parisien,
la sensation cubaine de cet été, le crooner septuagénaire du Buena Vista Social Club, Ibrahim Ferrer, tissera le lien latin avec Jazz in Marciac (du 1er au 15 août) et Jazz à Juan
(du 12 au 20 juillet).
Le gratin de l¹avant-garde new-yorkaise aura aussi voix au chapitre dans la cité romaine. Avec la venue (exclusive) de Bill Laswell et la reformation de son trio Material (et le trompettiste norvégien Nils Petter Molvaer en invité), celle du saxophoniste inclassable John Zorn et le premier concert à Vienne de l¹Américain (né au Brésil) à la patte expérimentale, Arto Lindsay. Inédit, Pat Metheny croisera ses cordes av