«Prenez un coq, nous écrit dans sa troisième lettre Martin Quintin de Blorpst, vous nous dîtes cela tous les jours, et l¹on ne voit toujours pas où vous voulez en venir. Je suis un volailler honorablement connu dans mon pays, où mon passé de cycliste et l¹invention d¹une rustine miraculeuse m¹ont valu, excusez du peu, la médaille du Blorpstois émérite et de nombreuses récompenses agricoles à la foire en tant que plus beau coq du canton (je ne parle pas de moi, mais du jau que j¹y présente chaque année), que je cloue sur la porte du poulailler, pas les coqs, les médailles. Cette foire a lieu le jeudi qui suit la Saint-Priest, ce que vous vous êtes bien gardé de signaler, passons. Mes voisins me disent que vos articles, il est vrai fort bien documentés (merci, ndlr), n¹ont d¹autre but que de passer du coq à l¹âne, êtes-vous bien certain de n¹avoir rien d¹autre à faire ? J¹espère au moins qu¹on ne vous paie pas pour ça. Si vous avez du temps à perdre, il y a du travail à la ferme. Sachez et n¹en parlons plus que le plus court chemin pour se rendre du coq à l¹âne consiste à ouvrir la porte entre le poulailler et l¹écurie, vous pouvez m¹en croire, je le fais tous les jours. A bon entendeur, salut.»
La lettre de monsieur Quintin, que nous saluons ici, était accompagnée d¹une coupure de journal, à peine un entrefilet, sans la moindre mention de publication (sur le revers : un bout de publicité, semble-t-il assez ancienne, mais la marque manquait, pour une couveuse à vapeur, probable