Prenez un coq. Si vous n'êtes pas connaisseur, prenez garde à ne pas vous faire refiler un homonyme, quelque coq frelaté, du coke, une coque, de la coke, que sais-je encore, les contrefaçons ne manquent pas. Faites-vous conseiller, Jean-Claude Périquet est un expert, Martin Quintin, dit Rintintin, volailler-cocassier à Blorpst, connaît bien son affaire, il a du coq en stock. Le cocassier n'est pas un coq en métal, c'est un marchand d'oeufs. Ce n'est rien, tout le monde peut se tromper.
Le coke est le résidu solide de la carbonisation ou de la distillation de certaines houilles grasses. On produit le coke dans un four à coke qui ne saurait servir à rôtir le vôtre. On appelle coke de gaz le coke obtenu lors de la fabrication par délutage du gaz d'éclairage, on ne saurait confondre le coke de gaz avec le gaz de coq qui ne fait rien qu'à empester la basse-cour, on dit alors que le coq chante par les deux bouts. Le coq de gaz est également appelé semi-coke, ce n'est pas une raison pour couper le vôtre en deux, pas aujourd'hui. Sir Edward Coke était un juriste anglais (1552-1634), il s'opposa aux rois Jacques et Charles premiers qui voulaient défier le Parlement et épouser des Espagnoles, vous pouvez l'oublier, il est rare que sur un marché on vous en offre, pas plus que des Thomas ou Williams Coke, comtes de Leicester.
En revanche, on pourrait fort bien vous tenter avec un Coke, en bouteille ou en canette. Laissez également tomber le Coca light, même si vous croyez avoir fait le pl