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Libération

Huawei, gagnant sur toute la ligne

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Vitrine technologique de la «nouvelle Chine», l'équipementier téléphonique bouscule un secteur dominé par le français Alcatel.
publié le 4 novembre 2003 à 1h42

Shenzhen (province de Canton) envoyé spécial

Les ingénieurs des télécoms égyptiens descendent du bus et pénètrent dans le centre de formation avec un visage ébahi : le bâtiment a plus l'allure d'un musée postmoderne que du lieu où ils vont s'initier au matériel de l'équipementier téléphonique chinois Huawei dont s'est équipée leur société. Le siège de Huawei, dans un parc technologique de Shenzhen, la «zone économique spéciale» du sud de la Chine, est composé de plusieurs bâtiments de verre, d'acier et de marbre, modernes et élégants, dispersés dans un espace aéré comme un campus américain, loin de l'image d'Epinal d'une industrie chinoise à la Zola.

Vitesse. C'est que Huawei est la vitrine technologique de la «nouvelle Chine», le fer de lance de l'internationalisation de ses entreprises. L'équipementier chinois privé a fait irruption sur la planète télécoms là où nul ne l'attendait : il est un concurrent direct des géants du secteur comme Alcatel, Nortel ou Nokia, grignotant avec appétit des parts de marché grâce à des prix imbattables, à une vitesse de réaction très grande et, disent ses responsables, à une technologie désormais éprouvée. Au Salon mondial des télécoms à Genève, début octobre, Huawei a été la véritable vedette, profitant de l'absence de ses principaux concurrents.

Résultat : la société a remporté, cet été, un contrat en France pour installer un réseau de 5 700 kilomètres de fibre optique entre 77 villes pour l'opérateur privé Free, battant Alcatel, numéro 1 mo