Marc Ecko a choisi un rhinocéros pour logo. Mais c'est peut-être une pieuvre qui symboliserait le mieux cette success story américaine. Ce jeune blanc de 31 ans Marc Milecofsky de son vrai nom est aujourd'hui à la tête d'un empire tentaculaire qui commercialise vêtements, lunettes, chaussures, montres, cosmétiques, skateboards et un magazine pour hommes, Complex. Son business plan expansionniste ne semble pas vouloir s'arrêter là. En août, Atari annonçait la signature d'un contrat avec Marc Ecko pour la création d'un jeu vidéo, Getting up : Contents Under Pressure (1) qui sortira à l'automne prochain. Bastons, hip-hop, tags et héros noir (mais pas trop) : les ingrédients des succès actuels sont réunis. Mais plus que le contenu, c'est sans doute la stratégie marketing autour de Getting up qui fera date. Car l'industrie a bien compris qu'il valait mieux créer ses propres licences que de les acheter à prix d'or pour des résultats parfois incertains. Dans cet esprit, Marc Ecko a le profil idéal. Cool, jeune, il commercialise ses produits un peu partout dans le monde, et son parcours a tout pour séduire les marchés.
Il n'y a pas d'empire sans légende. Familiale d'abord : le médecin qui ausculte sa mère enceinte entend un écho mais ne la prévient pas qu'il peut s'agir de jumeaux. Quand Marc pointe son nez, quelques minutes après sa soeur Marci, le surnom lui reste. Adolescent, il se lance dans le graffiti et confie des pochoirs de la silhouette d'un rhinocéros à une armée de sa