Menu
Libération

Cafu, la parole à la défense

Article réservé aux abonnés
publié le 13 juin 2006 à 21h47

Cafu va-t-il faire oublier Ronaldinho et ses dents, Ronaldo et ses kilos ? C'est que, depuis que le parquet de Rome a requis, lundi, neuf mois de prison ferme contre le latéral brésilien pour une sombre affaire de passeports douteux ­ de faux documents concernant les ascendants italiens de madame auraient permis la naturalisation du joueur lors de la saison 98-99 ­, le défenseur a pris une nouvelle dimension médiatique. L'occasion, surtout, de prendre le contre-pied et de rappeler combien le joueur, depuis une douzaine d'années qu'il tient le poste d'arrière droit de la Seleçao brésilienne, a proprement révolutionné la fonction.

Donner à un défenseur latéral le nom d'un ailier, c'est en théorie tromper sur la marchandise. Dans le cas de Marcos Evangelista de Moraes, surnommé Cafu en référence à la vitesse de course de l'ancien attaquant de Fluminense Cafuringa, c'est la logique même. Avant Cafu, le rôle du latéral était d'empêcher l'ailier adverse de déborder et de donner la balle à son avant-centre. Depuis Cafu, c'est le contraire. «Mon objectif, c'est que mon vis-à-vis devienne le défenseur. Il s'agit d'inverser les rôles», aime à répéter le brésilien du Milan AC. Un joueur yo-yo capable de s'avaler des allers-retours de 120 mètres, chewing-gum entre les dents. A Rome, où il a joué six années, les supporteurs l'avaient surnommé Il Pendolino, variante locale du TGV. Mario Zagallo, son ancien sélectionneur auriverde, creuse le sillon : «La principale qualité de Cafu est évide