Suède- Paraguay
Attention, joueur à l'ancienne. Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant de la Suède et de la Juventus de Turin, est l'homme qui remet un peu de Cantona dans le football de Zidane. Comme son glorieux aîné kung-fu lui pratique le taekwondo, des fois qu'un supporter se plairait à lui cracher sur le bulbe , Zlatan n'a jamais entendu parler la langue de bois. Ou alors il a tout compris de travers. «Je suis comme Cassius Clay quand il annonçait qu'il allait battre son adversaire en quatre coups. Sauf que lui l'annonçait, et que moi je le fais», engage-t-il quand on lui demande de se décrire. Pour les journalistes, un régal. Pour ses coéquipiers et adversaires, c'est déjà plus problématique. Dans une équipe aussi lisse que celle de la Suède, ses origines balkaniques (papa est bosniaque, maman croate) le posent de fait en extraterrestre. Le fair-play scandinave ? Jamais entendu parler. La modestie des Suédois ? S'en fout. «J'avoue que j'aime bien humilier mes adversaires. Pour moi, le football c'est ça», enfonce-t-il. Illustration lors d'un match face au Suisse Stefan Henchoz : «Je suis allé à gauche, et il m'a suivi. Je suis allé a droite, et il m'a suivi. Je suis allé tout droit, et là, il est allé s'acheter un hot-dog.» Footballeur, boxeur ou torero, Zlatan n'a pas encore choisi. A 24 ans à peine, il a encore du temps devant lui.
Le prodige s'emmerde. Sur le terrain, Zlatan Ibrahimovic se remarque tout de suite. Il est la grande perche devant, celui qui ne fait pas d'eff