Espagne-Ukraine : 4-0
Aragonés avait prévenu : «Mon modèle, c'est le Barça de Rijkaard.» L'Ukraine en a pris la mesure. Victor Muñoz, entraîneur de Saragosse, à la mode en Liga, sort la craie : «La Selección a joué comme le Barça, avec un 4-3-3 efficace. Bien sûr, ce ne sont pas les mêmes joueurs, mais les choix d'Aragonés ont été judicieux et portés vers l'offensive.» Une organisation réfléchie et, dans ce cadre, une animation permanente qui ont renvoyé des Ukrainiens plus que moribonds à leur tableau noir.
Disponibilité constante. Alain Perrin, nouvel entraîneur du FC Sochaux Montbéliard : «L'Ukraine m'a surtout déçu au niveau athlétique, alors est-ce dû à la préparation ou aux conditions de jeu ? Je ne sais pas, mais toujours est-il qu'ils sont vraiment passés au travers de leur entame de Coupe du monde. A aucun moment ils n'ont été capables de gêner la mobilité espagnole.» Au-delà de toute considération météorologique, c'est surtout sur le plan de l'intelligence spacio-géométrique que l'Espagne impressionne : une disponibilité constante des attaquants, jeu sans ballon parfaitement assimilé et... Xavi. «Il a imprimé le rythme à la rencontre comme lui seul sait le faire», admire Muñoz. Sûre de son football, la Selección a régalé en jeu court, séduit en jeu long et prouvé une détermination dont elle ne fut pas toujours coutumière par le passé à l'occasion du tournoi final. «Ils sont au point à tous les niveaux : physique, technique et tactique. Ils ont un jeu singulier avec u