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Libération
Interview

«L'équipe tchèque était coupée en deux»

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par Chérif GHEMMOUR et Martin MOSNIER
publié le 23 juin 2006 à 21h33

Christian Gourcuff a étudié le football italien, et Ivan Hasek connaît le football tchèque par coeur. Pour So Foot-Libé, ils livrent leurs analyses croisées.

C.G. :

«On a vu une équipe italienne sans génie gérer le match, favorisée par le fait de jouer à onze contre dix. Le jeu italien manquait de fluidité car les joueurs multipliaient les touches de balle. Même si, par moments, ils se sont montrés capables d'accélérer avec des une-deux, un jeu court et des remises de Totti, notamment. L'équipe italienne a une récupération assez basse ; quand ils reculent, c'est un recul-frein du bloc, ce qui rend la remontée du ballon difficile en termes de distance et de rythme.»

I.H. :

«Les Tchèques ont le même problème, les milieux ne vont pas assez vite vers l'avant, et, comme Baros a dû mal à conserver le ballon, l'équipe est coupée en deux avec Baros perdu au sein de la défense.»

C.G. :

«Côté italien, on a pu noter le gros volume de jeu de Pirlo, qui incarne le football moderne : les anciens n° 10 sont redescendus d'un cran, ils sont face au jeu et gèrent la première relance.»

I.H. :

«Pirlo s'est promené tout le match ; il y avait des boulevards plein axe, et on l'a payé sur le second but. Les Tchèques ont des créateurs au milieu, mais personne pour récupérer la balle. Cela manque de puissance physique, Rosicky ne fait pas le poids face à Gattuso. La solution résidait peut-être dans la rentrée de Galasek.»

C.G. :

«Globalement, les Italiens offrent une grande mobilité, mais il y a une absence de