Menu
Libération
Interview

«Un jeu simple parfaitement exécuté»

Article réservé aux abonnés
publié le 26 juin 2006 à 21h34

«Après des matchs à dimension physique contre l'Angleterre et surtout le Paraguay, la Suède a cruellement manqué de fraîcheur. Et l'a payé cher. Au contraire, l'Allemagne monte en régime depuis son match contre le Costa Rica. Klinsmann façonne un groupe tout entier tourné vers l'idée du collectif roi, animé par une confiance désormais inébranlable. Sa nature guerrière est galvanisée par tout un peuple.

Son organisation est remarquable. Appels, contre-appels, redoublements, centres, tirs de loin : le jeu est simple mais parfaitement exécuté. Sur les centres, il y a toujours beaucoup de monde dans la surface, les attaquants bénéficient à chaque fois d'un fort soutien des joueurs de la ligne médiane. A l'inverse, quand ils perdent la balle, le bloc devient dense et hermétique. Deux lignes de quatre plus un voire deux attaquants à la récupération, il n'y a pas de secret...

Frings et Ballack, milieux défensifs putatifs, donnent le ton au niveau de l'état d'esprit offensif. Devant, Klose pèse sur les défenses, sait jouer avec ses milieux, et avec Podolski qui tourne bien autour de lui. L'animation suédoise était quasi identique à la base. La seule vraie différence incombait au milieu en losange des Suédois. Les deux buts encaissés très vite et l'expulsion inique de Lucic ont ruiné leurs ambitions. Ils espéraient faire douter la Mannschaft, la contenir, casser le rythme. Mais après une entame pareille, tout le travail en amont devient caduc. A onze contre onze avec le penalty réussi