L'euphorie suscitée par la Selección lors du premier tour est rapidement retombée hier dans les médias espagnols après la défaite cuisante contre la France. «Comme d'habitude (mais un peu avant)», titre El Mundo Deportivo, référence à l'incapacité de l'équipe à dépasser les quarts. Etonnamment, la presse ibérique s'accorde, dans sa grande majorité, à reconnaître la supériorité des Tricolores. Fini donc les petites vannes et phrases assassines envers «les vieux Bleus», l'heure est au lynchage des jeunes Ibères et à la catharsis violente par voie de presse. Comme prévu, la tête de turc s'appelle Raúl. Pour Sport : «Raúl a confirmé ce que nous savions tous déjà : il est fini.» Le doyen de la presse sportive espagnole, El Mundo Deportivo, ne se prive pas de le sacrifier au jeu des comparaisons jamais flatteuses avec son collègue : «Zidane et ses 34 ans ont permis à la France de rayonner, alors que Raúl a semblé usé, au bout du rouleau. Il vit ses dernières heures.»
Côté français, Ribéry «écope» d'un prestigieux 8 sur 10 dans El Mundo, qui le qualifie de «diable». Vieira est, lui, élu homme du match dans les quotidiens As et El Pais. El Pais est d'ailleurs le premier à se défouler sur la Roja en remettant en question sa «virilité» : «Victime de sa propre fatalité, l'Espagne montre qu'elle est incapable de combattre face à une équipe qui lui est supérieure. Les hommes de Domenech ont stérilisé ceux d'Aragonés. [...] L'Espagne et Raúl rentrent à la maison après une nouvelle démonstr