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Libération
Portrait

Buffon la gaffe

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publié le 30 juin 2006 à 21h37

Italie / Ukraine

Sa Coupe du monde commence ce soir. Gianluigi Buffon, le gardien de la Squadra Azzura, n'a pas eu grand-chose à faire depuis qu'il est arrivé en Allemagne. A peine trompé par un autogoal de son défenseur Christian Zaccardo contre les Etats-Unis, il dirige la (co)meilleure défense du tournoi. Seul son coéquipier de la Juve, Pavel Nedved, a bien voulu lui chauffer les gants, par solidarité sans doute. C'était avec la République tchèque, lors du dernier match des poules. Le reste du temps, Buffon s'impose dans les airs, le genou comme il faut. Le torse bloque les quelques balles dangereuses qui lui parviennent, il regarde son capitaine Fabio Cannavaro tacler tout ce qui passe, tape dans la main de ses coéquipiers à la fin du match. Son maillot est propre comme au premier jour. Meilleur gardien du monde n'est pas un job des plus fendards.

Gendre idéal. A quoi pense Gigi Buffon dans ses bois ? Peut-être à ce qui l'attend à son retour en Italie. Là-bas, il est devenu l'un des acteurs majeurs du Moggiopoli, ce scandale qui secoue le Calcio depuis deux mois. Joueur symbole de la Juventus, donc du diable, Buffon est en outre accusé d'avoir parié illégalement sur des matchs de foot. On parle de 2,5 millions d'euros, une somme. On parle aussi de 1 875 SMS échangés rien qu'en 2005 avec Brignoli, l'intendant de Parme, chargé de parier pour lui. Pendant que ses camarades préparaient le Mondial dans le calme du centre de Coverciano, lui se débattait donc avec le parquet de T