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Libération

Gloires et déboires du foot argentin

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publié le 30 juin 2006 à 21h37

Aujourd'hui, quand on parle foot sud-américain, on pense surtout à l'Argentine. Le Brésil est tropical, l'Uruguay est à l'ouest. Une tunique ciel et blanc, des dribbleurs qui glissent comme des danseurs de tango, et la grinta. Flash-back sur le foot argentin en dix dates clés.

30 juillet 1930

Finale du Mondial en Uruguay

Uruguay ­ Argentine 4-2

Le Rio de La Plata sépare Buenos Aires et Montevideo, les deux villes berceaux du tango. Carlos Gardel, le maître argentin, s'invite parfois chez ses compatriotes footeux avec sa guitare. Pour ambiancer la colonie albiceleste... L'Argentine et l'Uruguay dominent un tournoi lesté d'Européens et de Brésiliens trop faiblards. Parcours facile mais finale traquenard pour les Argentins, qui finiront à neuf. Menés 2-1, les Charrúas (surnom des Uruguayens), ultraviolents, poussés par 100 000 fans, font plier leurs voisins (4-2). En feed-back, l'Argentine rompra ses relations diplomatiques avec l'Uruguay.

17 décembre 1959

Di Stefano deuxième fois Ballon d'or FF

L'Argentine n'existe pas. L'Argentin est d'abord italien, espagnol, français, allemand... Né de parents italiens installés en Argentine, Alfredo Di Stefano rejoint le Real Madrid, qui le naturalise espagnol en 1955. Le génial Alfredo illumine l'Europe, qu'il met sous sa coupe (de champion) cinq années de suite. Quasi absent sur la scène mondiale jusqu'aux années 70, le foot argentin brille grâce à ses nowheremen expatriés et naturalisés. De Sivori (Ballon d'or 1961) et Helenio Herrera (coach d