A Munich Portugal / Fance
«Quand il est arrivé à l'Inter, les tifosi méfiants ont tout de suite pensé : "Voilà encore un vieil éléphant que le signor Moratti est allé chercher !"... Et puis, il a surpris tout le monde ! Malgré ses 33 ans, il a fait une saison incroyable !» Bluffé, Antonio di Pollina, journaliste intériste à la Repubblica. Comme tout le monde, à vrai dire. Car Luis Figo a ensuite enquillé cette Coupe du monde avec un entrain de junior : multipliant les grands ponts, passeur décisif contre l'Angola, à l'origine des deux buts contre l'Iran et empoisonneur létal contre les Pays-Bas. Coincé dans l'ascenseur contre l'Angleterre, il a réalisé, samedi, sa moins bonne prestation. Pas grave, Figo et sa clique abordent la demi-finale contre la France en égalant la bande à Eusebio, troisième du Mondial anglais 1966. Comme Nedved, Larsson ou Zidane, Figo est un de ces vieux éléphants de retour en sélection. Sauf que, contrairement à son ancien compère du Real, Figo a enfilé de nouveau la tunique lie-de-vin pour gagner enfin quelque chose avec le Portugal après la désillusion de l'Euro 2004.
Petite porte. Servi à domicile sur un plateau, ce championnat d'Europe devait permettre au Portugal de remporter son premier trophée international. Captain Figo, qui a déjà tout gagné avec le Barça et le Real, prend la compète très à coeur. Il appartient à la «génération dorée», championne du monde junior en 1991. D'entrée, Luis fait dans le nettoyage ethnique. Dans E