Lise, 25 ans, est un peu perdue : «Le débat sur la presse et la politique, c'est où ?» «Au sixième étage, là où vous verrez une grande table ronde.» Les salariés de Libération se sont transformés en guides du journal, samedi, accueillant des centaines de lecteurs pour une après-midi «portes ouvertes». Une première. Jamais encore le parking aérien dans lequel sont aménagés les bureaux de Libé n'a vu défiler autant de monde. Dès 15 heures, les trois malheureux ascenseurs du journal (capacité : cinq personnes chacun) sont pris d'assaut. «Entre 1 500 et 2 000 personnes», selon un ami du journal habitué de ce genre de décompte.
Qu'importe. Ce n'est pas un concours. Mais quand même, le personnel du journal ne cache pas son bonheur de constater que l'invitation, lancée à la dernière minute, a été entendue. Beaucoup, beaucoup de monde. Trop même pour la capacité d'accueil des salles où sont organisés les trois débats la presse et la politique, la presse et son financement, la crise de Libé. Un couple tente d'entrer dans la salle dite du «hublot», où se tiennent d'habitude les assemblées générales et les conseils d'administration du journal. Impossible de fendre la foule compacte. Il renonce. Et se replie sur la terrasse : «Waouh ! C'est la plus belle vue de Paris ! Mieux que depuis la tour Montparnasse !» Mais d'autres ne sont pas aussi philosophes et interpellent un membre du personnel, reconnaissable à son badge Libération scot