On rapporte que le premier code-barres qui a croisé un zèbre a crié : «Papa !» Cet épisode, peu documenté, est naturellement considéré avec suspicion par les spécialistes. Tout aussi fantaisiste est la rumeur selon laquelle on aurait vu des zèbres copuler avec des boîtes de fruits au sirop, côté code-barres. Par contre, ces animaux semblent attentifs aux avertissements apposés sur les paquets de cigarettes puisqu'aucun d'entre eux ne fume.
Le zèbre est un animal sympathique et volontiers blagueur. Un coup il est blanc à rayures noires, l'instant d'après il est noir à rayures blanches. N'entrons pas dans son jeu et demandons-nous plutôt pourquoi il possède des rayures. Quel avantage en tire-t-il ? La question taraude la communauté scientifique depuis Aristote. Cette perplexité s'étend jusqu'au lion, premier prédateur du zèbre : ça lui donne le tournis ces machins rayés qui se barrent dans tous les sens quand il fonce dans le tas. C'est un peu comme si la mire de la télé devenait dingue.
Ce malaise optique est précisément l'une des hypothèses avancées pour expliquer les rayures du zèbre : leur permettant de dérouter certains ennemis, elles auraient constitué un avantage évolutif. Cette stratégie réussit beaucoup moins bien aux paquets de biscuits (surtout ceux au chocolat, je dois dire) puisque les fines raies de leur code EAN ne déconcertent aucun de leurs prédateurs.
Autre hypothèse, formulée en 1972 par J.C.B. Petersen dans l'East African Wildlife Journal (vol.