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Repères

Dominic Sena

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publié le 12 janvier 2008 à 1h53

Contrairement à ses petits camarades de Propaganda Films, l'usine à clips des années 90, Dominic Sena n'est plus un jeunot quand il met en images les chansons de David Bowie, Sting, Tina Turner ou Janet Jackson.

Né en 1949, il devance d'une bonne décennie les Michael Bay, Spike Jonze ou David Fincher qui, eux aussi, ont fait leurs premières armes en alimentant l'appétit insatiable de MTV. Avec Kalifornia, tourné dès 1993, Sena est l'un des premiers à se lancer dans le cinéma. Sa première réalisation n'obtient qu'un succès d'estime, et il retourne à son métier de clipeur avant, enfin, d'attirer l'attention des deux producteurs grands formats de Hollywood : Jerry Bruckheimer et Joel Silver. En 2000, le premier nommé, qui ne fait pas dans la dentelle, colle le réalisateur à son premier blockbuster, 60 Secondes chrono, épaisse compilation de hurlements de moteurs dans laquelle Nicolas Cage passe son temps à voler des voitures, le tout sans perruque. L'année suivante, en 2001, le second lui confie Opération espadon, avec John Travolta en génie du crime, et Hugh Jackman en hacker surdoué. Pas plus nuancé que son concurrent mais plus pugnace, Joel Silver met le paquet pour cette overdose d'explosions entrecoupée d'averses récurrentes de projectiles divers. Sena s'acquitte de sa tâche, sans génie ni originalité, mais avec une certaine efficacité qui installe le film aux sommets du box-office. Curieusement, il s'agit de son dernier film pour le cinéma avant Whi