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Libération

Option pognon

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Gagner dix fois le Smic à 23 ans, dès la première embauche, c'est possible.
par Bahar Makooi
publié le 9 juin 2008 à 3h48

Plus de 300 000 euros c'est le montant de la dernière prime annuelle qu'a touché Jérôme Kerviel, 31 ans, avant son arrestation. L'affaire de la Société Générale a mis l'accent sur les sommes faramineuses remportées par de très jeunes traders. Sans surprise, les métiers les plus rémunérateurs sont ceux liés au monde des affaires. Il est des écoles de commerces, comme HEC, où l'on peut prétendre, dès la sortie, gagner jusqu'à 100 000 euros par an, surtout grâce aux primes. Après la finance viennent l'audit, et l'informatique. Ces secteurs en expansion font gonfler le prix des jeunes diplômés, dont les salaires s'envolent. Avec une précaution : «Il faut être conscient du caractère cyclique de l'embauche dans certains secteurs, prévient Christophe Catoir, directeur du réseau Adecco Experts. Les jeunes diplômés, c'est le segment de candidats sur lequel les entreprises font le plus d'ajustements en cas de crise.» Si les départs à la retraite engendrent de fortes demandes en jeunes diplômés dans les cinq ans qui viennent, les places pour les très hauts salaires sont comptées. Tour d'horizon.

Finance, le prix du marché

Dans ce secteur, les salaires décollent, surtout dans les banques d'affaires anglo-saxonnes. De 60 000 à 100 000 euros (1) pour un avocat en droit des affaires, un analyste en «fusac» (fusions acquisitions), un trader, un structurateur ou un «quant», chargé d'inventer des modèles mathématiques pour créer des produits financiers complexes (2). Mais en finan