Menu
Libération

Quelle place pour l'éducation artistique ?

Article réservé aux abonnés
Débat animé par Véronique Soulé
par
publié le 13 juin 2008 à 3h51

Xavier Darcos

Ministre de l'Education nationale

Si l'école permet à tous les enfants de France d'accéder à la connaissance, pourquoi ne pourrait-elle pas offrir à chacun d'entre eux un accès privilégié à la diversité et à la richesse des productions de l'esprit humain ? Cette intuition est à la fois généreuse et légitime. Pourtant, force est de constater qu'en trente ans, les déclarations d'intention n'ont guère été suivies d'effets et que les actions engagées n'ont touché qu'un nombre réduit d'enfants et d'adolescents. Parce que l'inégalité dans l'accès à la culture demeure criante, le président de la République a voulu que l'éducation artistique et culturelle cesse d'être une utopie ou un slogan pour devenir une richesse offerte à tous.

Dans ce but, j'ai retenu deux axes prioritaires. L'un porte sur les programmes : transmettre des repères en histoire des arts ; l'autre, sur le contact avec les oeuvres et la pratique artistique. D'ici la fin de l'année scolaire à venir, tous les établissements auront noué un partenariat avec une institution culturelle. En 2010, une épreuve obligatoire d'histoire des arts sera introduite au brevet et les programmes du collège y consacreront une part plus importante. L'école comme antidestin : quel plus beau projet pour les enfants de France ?

Sandrine Mazetier

Députée de Paris, vice-présidente du groupe socialiste chargée de l'éducation

Entre la gauche et la droite, sur la place et la nature de l'éducation artistique le clivage est net. Les poli