Claire Gibault
Députée européenne (UDF-PDE), chef d'orchestre adjoint pour le nouvel orchestre Mozart de Bologne
De la musique sacrée à la musique profane, de Monteverdi à Luciano Berio, de Mozart à Schubert, de Berlioz à Wagner, des Beatles à Johnny Clegg, ce sont l'essor démographique, le recul des forêts, les nouveaux gestes architecturaux, les découvertes technologiques, l'influence des religions sur les moeurs, les mutations politiques, les migrations, les métissages qui ont fait naître de nouvelles formes musicales, évoluer les instruments de musique, éclore des techniques de langage.
Il est difficile d'imaginer une journée sans musique. Il n'en a pas toujours été ainsi et il y a encore seulement un siècle, elle se résumait à en produire soi-même en chantant ou en jouant d'un instrument. Nous rendons-nous compte à quelle vitesse les rapports entre l'humain et la musique ont évolué en cinquante ans ? La musique est un fait social dont on se demande quel sera son devenir face à Internet, cet outil de la mondialisation ? Si les musiciens doivent aller à la rencontre de nouveaux publics, participer à une politique de civilisation, si le chant choral est indispensable à la vie scolaire, Bergson a eu raison de souligner que l'art doit toujours être au service de la liberté et nous faire accéder avant tout à la mélodie ininterrompue de notre vie intérieure.
Carlos Kater
Musicologue
La musique peut avoir un rôle fondamental dans la transformation de la société. Cependant, ce rôle se