Marie-Hélène Bourcier
Professeur de sociologie à l'université de Lille-III
Entre accueil pour le moins tardif et backlash disciplinaire (eh oui, déjà !) les dites études culturelles assurent une présence sporadique et fragile de perce-neige dans le lac universitaire français resté scotché au quaternaire. Le problème, c'est que lorsqu'on y a goûté, qu'il s'agisse des medias studies ou des gender studies, des black studies ou des post-colonial studies, des porn studies ou des queers studies, on ne peut plus s'en passer. C'est que le potentiel politique et personnel des approches développées par les culturalistes de Birmingham (Hall, Williams, Fiske, McRobbie), ou Anglo-saxons en général, explose la conception unitaire et momifiée de la culture à la française et favorise la prolifération de nouvelles approches et de subcultures libérées de la politique d'auteur surplombante, de l'esthétisme et du républicanisme excluant. Plurielles, sociologiques et politiques, transnationales, il sera difficile de les déplacer comme le nuage de Tchernobyl.
Richard Klein
Professeur de littérature française à Cornell University
Je suis accusé d'avoir commis cultural studies. Je suis souvent inclus dans la classe de ceux qui pratique cette study. Il n'en est rien. Je résiste aussi vigoureusement que possible à toute catégorie à laquelle le mot de culture est attribué. Je proscris ce mot à mes étudiants. Ils sont obligés de le rayer et de m