S’il demeure moins célèbre et moins souvent représenté que les Noces de Figaro, la Flûte enchantée ou Don Giovanni, il y a longtemps que Zaïde de Mozart n’est plus considéré comme le simple brouillon de l’Enlèvement au Sérail , qui semble en reprendre la thématique et certains personnages. Nombre de grandes sopranos mozartiennes ont inscrit l’air «Ruhe sanft, mein holdes Leben» à leur répertoire de récital ou l’ont gravé au disque. Elles rappellent régulièrement à ceux qui l’oublieraient que Zaïde, comme tous les opéras de Mozart, contient au moins un tube imparable. Hybride.Mais l’intérêt croissant pour cet opéra, depuis quelques années, vient également de ce que son caractère hybride - à la fois opera buffa et opera seria -, qu’on lui reprochait auparavant, est aujourd’hui considéré comme une qualité. Au point que certains placent aujourd’hui très haut Zaïde, parlent à propos de ce mélodrame chanté assez rasoir d’œuvre expérimentale, atypique, inclassable, annonçant l’opéra romantique. Zaïde est l’esclave chrétienne du sultan Soliman, mais tombe amoureuse d’un autre esclave dénommé Gomatz. Les deux s’enfuient avec l’aide d’Allazim mais sont repris et condamnés à mort. Allazim ayant sauvé la vie du Sultan quinze ans plus tôt, il est gracié. Il tente alors de sauver ses compagnons… Pourquoi Mozart a-t-il laissé cet opéra inachevé, sans qu’on connaisse la décision finale du sultan, et pourquoi Zaïde n’a-t-il jamais été donné de son vivant ? Quand il demande un livret à Joh
Zaïde, «no future en Orient»
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par Eric Dahan
publié le 27 juin 2008 à 4h04
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