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Procès voiture brûlée : Pourquoi ne pas donner le nom des prévenus qui apparaissaient pourtant en toutes lettres dans vos articles précédents ?

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publié le 28 septembre 2017 à 14h42

Question posée par Bernardo le 28/09/2017

Bonjour,

Dans l'article publié hier sur le procès de la voiture brûlée, il est exact que le noms des prévenus n'apparaissaient pas. Seule l'initiale de leur nom étant mentionnée.

«Le procès de l’attaque contre un véhicule de police, le 18 mai 2016 à Paris, se termine ce mercredi. La défense d’Antonin B, accusé d’avoir frappé le policier Kevin P., dénonce l’utilisation d’un témoignage anonyme émis par un policier de la préfecture».

Dans un article publié il y a cinq jours, en revanche, le nom de deux des prévenus était écrit en toutes lettres.

«Dans la procédure, le métier de ce témoin a été versé par erreur : il appartient aux renseignements de la préfecture de police de Paris. Et quelques heures auparavant, c’est un signalement de ce même service qui conduit à l’arrestation de quatre manifestants : Antonin Bernanos, son frère Angel, Bryan M. et Leandro L. Ils sont alors suspectés d’avoir participé le 18 mai 2016 à l’incendie d’une voiture de police sur le quai de Valmy à Paris.»

Pourquoi cette incohérence? Parce que la vie d'un journal est aussi faite de petits malentendus/ratés. L'auteur des articles, Ismaël Halissat, nous explique avoir pour «ligne» de mentionner le nom de prévenus à partir du moment où ces derniers (ou leur proche) ont eux même médiatisé l'affaire, décidant par là même de sortir de l'anonymat. C'est le cas des deux frères  Antonin et Angel Bernanos. Une conférence de presse a par exemple été tenue fin mars, organisée par ses deux parents. C'est pour cette raison que Ismaël Halissat cite donc leur nom en entier. En revanche, le nom des autres prévenus n'a jamais été cité intégralement dans ses articles.

Si aucun nom ne figuraient dans le dernier article (les frères Bernanos inclus), c'est parce que l'éditeur (le journaliste chargé de relire, corriger et mettre en page l'article) a fait le choix (sans prévenir, l'auteur) de corriger et de ne laisser que les initiales. Ce qui a été jugé après coup comme une précaution inutile (pour les raisons expliquées).

Là où -concédons le- on touche à une vraie incohérence, c'est quand le site de Libération publie les dépêches AFP (processus en grande partie automatique)... qui ont une autre ligne en la matière. Ainsi cet article paru il y a six jours sur le site de Libé mentionne en toutes lettres le nom de tous les prévenus. Ces divergences, qui ne peuvent être corrigées en raison de la puiblication automatique des dépêches, peuvent se retrouver dans l'orthographe de certains noms propres ou de villes arabes par exemple, quand l'AFP et Libé ont choisi deux «options» différentes.

Cordialement

C.Mt

(réponse postée le 28 septembre)