Question posée par Lena le 02/10/2017
Bonjour,
Les réactions européennes après les violence en Catalogne ont été très timides. Charles Michel, le chef du gouvernement belge était, dimanche en début de soirée, le seul dirigeant à avoir dénoncé un coup de force de Madrid.
"La violence ne peut jamais constituer une réponse! Nous condamnons toutes les formes de violence et réaffirmons notre appel au dialogue politique", a-t-il tweeté.
Violence can never be the answer! We condemn all forms of violence and reaffirm our call for political dialogue <a href="https://twitter.com/hashtag/CatalanReferendum?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#CatalanReferendum</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Spain?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Spain</a>
La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, s'était également dite «préoccupée» par les images en provenance de cette région espagnole.
1/2 Increasingly concerned by images from <a href="https://twitter.com/hashtag/Catalonia?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#Catalonia</a>. Regardless of views on independence, we should all condemn the scenes being witnessed
Pour le reste, la journée de dimanche a été marquée par le silence des autorités européennes. Le représentant de la Catalogne auprès de l'Union européenne, Amadeu Altafaj, s'en est d'ailleurs ému, appelant l'Union Européenne à arrêter la complaisance et à protéger les citoyens catalans.
Dear <a href="https://twitter.com/JunckerEU?ref_src=twsrc%5Etfw">@JunckerEU</a> & <a href="https://twitter.com/TimmermansEU?ref_src=twsrc%5Etfw">@TimmermansEU</a> I urge you to stop complacency and intervene to protect Catalan EU citizens. Cc <a href="https://twitter.com/MartinSelmayr?ref_src=twsrc%5Etfw">@MartinSelmayr</a> <a href="https://twitter.com/MargSchinas?ref_src=twsrc%5Etfw">@MargSchinas</a> <a href="https://t.co/exv2l8x5v9">https://t.co/exv2l8x5v9</a>
Il a fallu attendre le lendemain et la journée de lundi pour que la Commission européenne sorte un peu de sa réserve. «Nous appelons tous les acteurs pertinents à passer rapidement de la confrontation au dialogue», a déclaré le porte-parole de l'exécutif européen Margaritis Schinas lors d'un point presse à Bruxelles. «La violence ne peut jamais être un instrument en politique», a-t-il ajouté, après avoir affirmé, conformément à la position de Bruxelles depuis le début, que le referendum était illégal.
Même tonalité chez Donald Tusk, président du conseil européen, qui a réagi dans l'après midi de lundi, se disant d'accord avec les arguments constitutionnels de Madrid, tout en appelant à éviter tout escalade dans la violence et tout usage de la force.
Just spoke to <a href="https://twitter.com/marianorajoy?ref_src=twsrc%5Etfw">@MarianoRajoy</a>. Sharing his constitutional arguments, I appealed for finding ways to avoid further escalation and use of force.
Emmanuel Macron, de son côté a apporté lundi son soutien au gouvernement espagnol de Mariano Rajoy en déclarant «son attachement à l'unité constitutionnelle de l'Espagne». Lors d'un entretien au téléphone, il a réaffirmé au chef du gouvernement espagnol qu'il n'avait «qu'un seul interlocuteur en la personne de M. Rajoy», sans évoquer les violences policières.
A lire sur le sujet : cet article de Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.
Cordialement
C.Mt