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Est-il vrai que Tiken Jah Fakoly et d'autres ont porté plainte contre Sarkozy et si oui cela va-t-il aboutir?

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publié le 19 octobre 2017 à 9h02

Question posée par isa zanette le 16/10/2017

Bonjour,

Expliquons d'abord qui est à l'origine de la plainte et pourquoi

C'est ce qu'a affirmé le Front international de la société civile panafricaine (Fispa), créé par une quinzaine associations de la société civile d'Afrique de l'ouest  le 7 octobre dernier. Ce mouvement est en effet parrainé par le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly. Leur première action a été d'annoncer avoir porté plainte à la Cour pénale internationale contre Nicolas Sarkozy. Tiken Jah Fakoly a expliqué à RFI: «Nous pensons que l'assassinat du colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel, et l'assassinat du colonel Kadhafi a déstabilisé tout un continent». 

L'artiste et activiste guinéen Elie Kamano a lui aussi expliqué: «On ne regrette pas Kadhafi en tant que dictateur. On regrette le fait qu'un pays souverain, un continent souverain ait été attaqué par un pays occidental. On veut que les assassins, les criminels en Afrique soient jugés par les Africains, qu'ils soient assassinés par les Africains. Mais aucun pays africain de par sa puissance militaire ne peut attaquer la France où un président français sans qu'il se fasse bombarder ou sans que l'Afrique ne se fasse bombarder en réplique. Donc on ne peut pas accepter qu'un pays occidental vienne en Afrique tuer un président africain au vu et au su de la communauté internationale et que nous Africains, nous cautionnions cela.»

Il a par ailleurs expliqué que le but de ce mouvement visait notamment à «dénoncer ces dirigeants qui veulent aller au-delà de leurs mandats». Un autre des membres de ce mouvement, le rappeur sénégalais Simon Kouka a expliqué que le Fispa a été créé «pour promouvoir la démocratie, la dignité de l'Afrique et les droits de l'Homme».

Techniquement, il ne s'agit pas exactement d'une plainte. Selon l'article 15 du Statut de Rome (le traité qui a créé la CPI), «des individus et des groupes peuvent envoyer des informations (une "communication") au procureur de la CPI sur des crimes présumés» a expliqué la CPI à CheckNews. Après avoir étudié les informations reçues, le bureau du procureur décide ou non d'ouvrir une enquête. Mais dans ce cas précis, elle nous explique «ne pas pouvoir confirmer avoir reçu de communication à ce sujet». Impossible donc d'affirmer que la CPI a reçu à ce jour une "communication" de Tiken Jah Fakoly

Bien cordialement,

P.M (réponse publiée le 19 octobre)