Question posée par Orphee le 02/11/2017
Bonjour,
Effectivement, la condition des journalistes dans le monde s'est dégradée depuis cinq ans. En la matière, l'organisation non-gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) fait figure de référence.
Elle calcule chaque année, pour 180 pays, un indice de liberté de la presse en fonction de son pluralisme, de l'indépendance, de la transparence et des infrastructures des médias, de l'état de la censure, et du cadre légal des pays. RSF y intègre aussi le nombre d'exactions commises contre les journalistes.
Elle élabore à partir de cette donnée un classement de la liberté de la presse dans le monde. En 2017, c'est en Norvège que la presse était le plus libre selon RSF, et en Corée du Nord qu'elle l'était le moins. La France occupe la 39e place du classement.
Les pays que vous citez sont classés ainsi: Etats-Unis (43e), Malte (47e), Venezuela (137e), Turquie (155e), Egypte (161e).
Plus l'indice de liberté de la presse est élevé, plus la situation est grave. L'indice global est passé d'environ 3400 en 2013 à près de 3900 en 2017. D'où le constat alamant de RSF dans son rapport de 2017:
<strong>La liberté de la presse n'a jamais été aussi menacée</strong>. De fait, l'indice global n'a jamais été aussi élevé (3872). En l'espace de cinq ans, l'indice de référence utilisé par RSF s'est dégradé de 14%. Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés* ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme "bonne" ou "plutôt bonne" a diminué de 2,3%.
C'est dans l'Union européenne et les Balkans que la situation s'est le plus dégradée, puisque l'indice a augmenté de 17,5% sur la période. Et c'est au Moyen Orient et en Europe de l'Est et en Asie centrale que la situation est la plus préoccupante selon l'ONG.
Fabien Leboucq