Question posée par le 01/12/2017
Bonjour,
Vous faites référence à un passage, survenu un peu avant 1h30 d'émission, où Jean-Luc Mélenchon échange avec l'auteure Laurence Debray. Ils débattent de la situation au Venezuela, et elle l'interroge sur sa position vis à vis du régime chaviste de Nicolas Maduro:
<em>Vous imaginez en France que les opposants au gouvernement, c'est à dire vous par exemple, la France insoumise, les députés, se rendent à l'Assemblée Nationale et se fassent tabasser, y compris des femmes?</em>
«Ce n'est pas vrai, rétorque Mélenchon, qui martèle: Vous mentez, vous mentez, vous mentez, madame !» En fait, non. Laurence Debray, dit vrai.
Le 5 juillet 2017, jour de la fête nationale, des personnes présentées comme des sympathisants de Nicolas Maduro ont bien fait irruption, en armes et parfois cagoulés, dans le parlement vénézuélien. Dans le chaos qui s'en est suivi, plusieurs députés de l'opposition ont effectivement été blessés, parfois sérieusement.
Pendant l'Emission politique, pour appuyer son propos, Laurence Debray oppose à Jean Luc Mélenchon qu' «Il y avait des images.» A raison. Plusieurs photographes de presse ont documenté l'irruption des agitateurs dans l'enceinte du parlement. Leurs clichés ont été publiés dans plusieurs médias pour montrer la violence des événements.
D'autres images proviennent des réseaux sociaux, et plusieurs tweets comportent des vidéos ou des photos. Cité par CNN en espagnol (qui a aussi filmé la scène), le président de l'Assemblée a donné un bilan de ces violences: 7 collaborateurs et 5 membres du congrès auraient été blessés. Parmi eux, les députés de l'opposition Armando Armas ou Americo de Grazia que des photos circulant sur Twitter montrent ensanglantés.
Fabien Leboucq