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Combien va coûter le changement de panneaux pour passer de 80 à 90 km/h ? Quelles entités les payent ?

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publié le 10 janvier 2018 à 12h17

Question posée par Harmo le 10/01/2018

Bonjour,

Votre question fait référence au plan «Sauvons plus de vies sur nos routes», présenté par le Premier  ministre Edouard Philippe, le 9 janvier, au sortir du Conseil interministériel de la sécurité routière (CISR). Il contient 18 mesures, et l'une vous a particulièrement préoccupées. Elle consiste à:

Réduire de 90 km/h à 80 km/h les vitesses maximales autorisées sur les routes à double-sens, sans séparateur central en dehors des routes à deux fois deux voies et des routes à troies voies qui sont conçues pour permettre des dépassements sécurisés.»

Qui paye quoi

Combien cela va coûter ? Entre «5 et 10 millions d'euros», a répondu le délégué interministériel à la sécurité routière (DISR) Emmanuel Barbe, en marge de la conférence de presse d'Edouard Philippe. Selon les sites des différents fournisseurs, il faut compter au minimum une soixantaine d'euros pour un panneau de limitation de vitesse. «Pour l'Etat le panneau doit répondre à des normes très strictes. Le prix est plutôt de 200 euros/pièce», nuance Emmanuel Barbe.

Le gouvernement prévoit d'installer jusqu'à 40 000 panneaux «80». «Le moins sera le mieux, car avec trop de panneaux, on s'y perd», prévient le DISR. 20 000 panneaux 90 km/h au moins devraient être démontés et remplacés, ce qui permettra de ne pas dépenser d'argent pour installer de nouveaux mâts.

«Ce sont les gestionnaires de voiries, pour l'essentiel les conseils départementaux, mais aussi des communautés de communesqui ont la responsabilité de "panneauter"», avance Emmanuel Barbe. L'Etat ne possède que 4% des 40 routes concernées par la mesure.

Quant au réglage des radars, son coût serait négligeable, affirment les autorités.

Et qui paye ? «Le coût de transition de la mesure , le coût de changement des panneaux de signalisation sera entièrement financé par l'Etat», assure le Premier ministre. Traduction du DISR: «Les gestionnaires de voiries décident et installent, l'Etat rembourse». Les collectivités ne devraient donc pas bourse délier.

Fabien Leboucq