Question posée par Antoine le 27/01/2018
Bonjour,
Interrogé par la députée Clémentine Autain (FI) sur la question des relations avec les Kurdes, aujourd'hui attaqués par la Turquie, lors des questions au gouvernement du 24 janvier 2018, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a répondu en insistant sur les divisions qui existent entre les différentes mouvances de la communauté kurde. Après avoir présenté les différences entre les mouvances du Kurdistan irakien, iranien, syrien et turc, le ministre a exprimé «une redevance et une reconnaissance très forte à l'égard des Peshmerga qui ont aidé la coalition à libérer l'Irak de Daech en reprenant en particulier la ville de Mossoul. Il y a aussi une très forte considération pour ce qui a été mené par les forces du commandant Mazlum dans l'ensemble du Nord-Est syrien. Les combats continuent et nous les soutenons. Mais il y a parallèlement l'opposition totale à ce qu'est le PKK, qui est une organisation terroriste, reconnue comme telle par la France et par l'Union européenne. Et donc nous maintenons cette posture».
En décembre 2001, suite aux attentats du 11 septembre de la même année, l'Union Européenne a établi une «liste des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes de terrorisme et faisant l'objet de mesures restrictives», qui est régulièrement mise à jour. Dans sa dernière version publiée en août 2017 figure le Parti des travailleurs du Kurdistan, c'est à dire le PKK. Puisqu'elle est un pays membre de l'UE, la France considère donc le PKK comme une organisation terroriste.
Le 5 janvier 2018, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan, le président Emmanuel Macron avait désigné le PKK ainsi: «nous prenons les mesures nécessaires sur notre sol pour lutter contre le PKK que nous considérons comme une organisation terroriste». La réponse de Jean-Yves Le Drian à Clémentine Autain ne fait que souligner cette position du gouvernement français.
Cordialement,