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Quelles sont les universités en grève ?

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publié le 23 mars 2018 à 8h25

Question posée par le 22/03/2018

Bonjour,

En bref : une dizaine d'universités étaient bloquées hier à l'occasion de la journée de mobilisation. Trois établissements restent bloqués ce jour.

Dans le détail : Comme nous l'avons annoncé sur Libération, la journée de mobilisation du 22 mars était «avant tout celle des fonctionnaires. L'appel à leur mobilisation a été lancé le 6 février par sept syndicats sur neuf : FO, la CGT, la FSU, Solidaires, la CFTC, la CGE-CGC et la FA-FP (Fédération autonome de la fonction publique)». Ils ont été rejoints par la SNCF, la RATP et Air France. Par ailleurs, un appel à la mobilisation a été signé par l'Unef, CGT, MJS, Jeunes Générations, les Jeunes vert, les Jeunes communistes, UNL, SGL, la FIDL, la JOC contre la sélection à l'université, et pour les services publics.

Interrogé par CheckNews, le ministère de l'Enseignement supérieur n'a pas été en mesure de fournir un taux de grévistes ni une liste des établissements affectés.

Il n'en existe pas une liste exhaustive mais voici plusieurs établissement fermés ou totalement bloqués, jeudi 22 mars dans le cadre de mouvement sociaux d'étudiants et d'enseignants. Plusieurs bibliothèques et restaurants universitaires ont aussi été fermés en raison du mouvement de grève du personnel :

L'Université Paris-I (Panthéon-Sorbonne) a fermé quatre de ses sites pour la journée. Une mesure «de précaution car ce sont des sites qui accueillent le public», d'après les informations de l'AFP.

A Paris toujours, la faculté des lettres de Sorbonne était fermée jusqu'à 14h. Si le site de Clignancourt a réouvert dans l'après-midi, le site Sorbonne a fermé à 17h.

A Lyon, il n'y a pas eu cours sur le campus Berges-du-Rhône (bâtiments Bélénos, Demeter, Erato, Clio et Athéna) dans la matinée en raison de la mobilisation étudiante.

A Montpellier, l'université Paul-Valéry était aussi fermée. Les cours devaient être suspendus jusqu'à lundi, date de la prochaine assemblée générale des étudiants, d'après le Monde.

Un occupation nocture était prévue à la faculté de droit. D'après France 3 régions, «plusieurs étudiants occupant les locaux ont été agressés par une douzaine d'hommes cagoulés».

A Lille, l'entrée de Sciences po Lille «était complètement bloquée, avec des barrières et des poubelles», a constaté un journaliste de l'AFP. «Le blocage a débuté vers 6H00, personne n'est rentré, ça restera bloqué toute la journée», indique à l'agence, Aurélien Le Coq, étudiant et l'un des porte-parole du mouvement.

A Bordeaux, l'université a fermé plusieurs bâtiments.

A Toulouse, l'université Jean-Jaurès, est bloquée depuis trois semaines et au moins jusqu'au 26 mars, d'après la Dépêche. L'université a été mise sous tutelle par la ministre de l'Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, mardi 20 mars, comme nous l'expliquions dans cet article.

**Mise à jour 23/03/18 : A Nancy, la faculté de Lettre de l'Université de Lorraine était bloquée. En réaction, la direction de l'université a suspendu les cours le 22 mars et 23 mars inclus. «Une assemblée générale a lieu le 23 mars à 12 heures en A052 au cours de laquelle seront débattues les raisons de ce blocage», est-il indiqué sur le site.** 

Enfin, le centre universitaire de Mayotte est fermé depuis le 6 mars et «jusqu'à nouvel ordre» en raison des nombreux barrages empêchant le personnel et les étudiants de se rendre sur le site, indique le site de l'établissement.

Rappelons que le 22 mars était un jour symbolique puisqu'il marque le début des révoltes étudiantes de mai 68 avec le blocage de l'université de Nanterre par une centaine d'étudiants.

Au lendemain de la première journée de mobilisation, les universités Jean-Jaurès de Toulouse et Paul-Valéry de Montpellier, qui avaient déjà prévu de prolonger la mobilisation, sont encore bloquées.

Cordialement,

Emma Donada