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Le collectif Génération précaire est-il toujours actif ?

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publié le 5 avril 2018 à 5h15

Question posée par Antoine Piel le 27/03/2018

Bonjour

En Bref, le collectif n'est plus actif et a passé la main à une nouvelle génération de militants

Génération Précaire est un collectif de défense des droits des stagiaires lancé en 2005.

Libération rappelait dans un article de 2014 la genèse de ce collectif d'un nouveau genre :

Au démarrage, un texte posté sur un blog. Cathy, 32 ans et neuf stages, pousse un coup de gueule et <a href="http://www.generation-precaire.org/-Historique-Genese-" target="_blank">appelle à la rébellion de tous les stagiaires</a>. <em>«Que se passerait-il, si par miracle, du jour au lendemain (ça s'appelle la grève), les stagiaires n'occupaient plus leurs postes ?»</em>, écrit-elle. Dès le lendemain, elle reçoit une centaine de mails de stagiaires dépressifs et surexploités. Ils décident de s'organiser en collectif, Génération précaire, et de se battre pour dénoncer l'usage abusif de stages dans certaines entreprises. Le 1er novembre, première grève des stagiaires : ils sont une centaine rue de Grenelle, le visage recouvert d'un masque blanc pour préserver leur anonymat.

Le collectif, composé d’environ 80 bénévoles anonymes, devait, selon Ophélie Latil, une des fondatrice et porte-parole, ne durer qu’une année. Il a vécu une dizaine d'années de plus, se faisant notamment connaître pour les actions spectaculaires de ses militants masqués au sein des entreprises.

En 2015, Libération racontait l'action de membres du collectif au sein d'une start up parisienne.

Le collectif a permis plusieurs avancées législatives grâce à ses «actions d'un nouveau genre» et sa médiatisation. Le collectif avait notamment obtenu de rencontrer Dominique de Villepin, ce qui avait qui mené à inscrire plusieurs revendications dans une loi sur l'égalité des chances le 31 mars 2006. Celle ci instaurait l'obligation d'une convention de stage. Elle prévoyait aussi une franchise de cotisations patronales, censée permettre aux entreprises de mieux indemniser les stagiaires. Contrepartie : les stages de plus de trois mois, dans les entreprises privées seulement, devront obligatoirement être rémunérés. Ces dix dernières années, le collectif a contribué à obtenir d'autres avancées législatives, rappelées dans cette chronologie.

Aujourd'hui, Génération Précaire a cessé ses actions. Julien Bayou, un des membres historiques, nous a indiqué par mail  : «le collectif n'est plus actif.»

Le site internet du groupe n’est plus référencé par google et la page Facebook est en sommeil depuis maintenant plusieurs mois.

Ophélie Latil se contente elle désormais de réagir sur Twitter via le compte du collectif aux nouvelles actions menées par d’autres qui défendent le droit des stagiaires. La porte-parole explique également que les différents membres du collectif ont donné naissance à diverses groupes tel que Jeudi Noir ou Georgette Sand.

Cordialement

Luc Lelièvre