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Alexis Corbière a-t-il hébergé des membres de l'ETA durant sa jeunesse?

En 1995, soupçonné d'avoir participé à l'hébergement de membres de l'ETA, Alexis Corbière avait effectué un séjour à Fleury-Mérogis, avant d'être relaxé. Il affirme aujourd'hui n'avoir jamais soutenu le groupe séparatiste basque.
publié le 28 mai 2018 à 14h11
(mis à jour le 28 mai 2018 à 14h17)

Question posée par Alexis le 25/05/2018

Bonjour,

Le 13 juin 1995, Alexis Corbière, alors militant à l'Unef-ID et à la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), était arrêté et mis en garde à vue pendant soxiante-douze heures, puis mis en examen et écroué à la prison de Fleury-Mérogis, le 16 juin, pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». La juge Laurence Le Vert lui reprochait d'avoir participé, en 1993, à l'hébergement de réfugiés basques espagnols de l'ETA. Corbière avait alors été soutenu par nombre de militants de gauche, comme le rappelait un article de Libération de l'époque. Avant d'être finalement relaxé, à l'issue d'un procès qui s'est tenu en 1997.

Invité dans l'émission On n'est pas couché, le 16 septembre 2017, le député de la France Insoumise évoquait pour la première fois cet épisode de sa vie à la télévision :

«En 1987, il y avait les commandos du GAL [Groupes antiterroristes de libération, ndlr], payés par le gouvernement espagnol, qui étaient venus en France abattre des militants basques […], et moi, d'un point de vue démocratique, je n'acceptais pas qu'il y ait ce genre d'assassinat et j'étais pour une solution politique au Pays basque. Et c'est pour ça que quelqu'un après, qui a été arrêté, a dit "c'est Corbière qui…", ce qui est totalement faux. Et la personne, au moment du procès, a dit que ce n'était pas moi.»

Contacté par CheckNews, voici sa réponse: «Non, je n'ai jamais hébergé de militants de l'ETA, je n'ai jamais été accusé de l'avoir fait. La juge Le Vert prétendait à tort que j'avais participé à l'organisation d'un réseau pour héberger des militants de l'ETA. C'était faux, je l'ai toujours clairement nié, et j'ai été logiquement relaxé lors du procès. Malgré cela, j'ai fait injustement presque un mois de détention à Fleury-Mérogis, en juin 1995.» Et d'ajouter: «Je n'ai jamais soutenu l'ETA. Je ne suis pas de ce combat-là.»

Cordialement