Question posée par Emmanuel le 25 juin 2018
Bonjour,
Nous avons raccourci votre question, la voici dans son intégralité: «La SNCF (entre autres) invite les gens à signaler les bagages abandonnés, impose l'étiquetage, et fait parfois intervenir les services de déminage. Mais est-il déjà arrivé qu'un «colis suspect» s'avère être une bombe?»
Les services de la sécurité civile sont peu diserts sur le sujet. Nous n’avons donc, dans ce domaine, que des données parcellaires.
Selon une source proche des milieux du déminage en France, interrogée par CheckNews, il y a eu, sur le territoire français, hors Paris et petite couronne mais avec les aéroports parisiens, et hors obus ou autres bombes liées aux précédentes guerres, 4004 interventions des démineurs pour des colis suspects en 2017.
Sur ces quelque 4000 interventions, 25 objets réels ont été découverts, dont la moitié en Corse. Soit 0,6% des interventions correspondant à une menace réelle. Ces 25 cas se répartissent eux-mêmes entre objets terroristes et objets de droit commun (règlements de comptes, menaces…), sans que la répartition nous ait été communiquée.
Jointe par CheckNews, la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), dont dépend le déminage, refuse de confirmer ou d'infirmer ces chiffres. «Nous ne communiquons plus sur les opérations de déminage», explique son service de communication.
Concernant la capitale et sa petite couronne, qui dépendent de la préfecture de police de Paris, et qui intègre les grandes gares parisiennes (mais pas les aéroports, donc), les données sont plus limitées. Selon le rapport d’activité 2016 du laboratoire central de la préfecture de police, compétent sur le sujet, il y a eu, en 2016, 2602 interventions liées à des engins et objets suspects. Impossible, en revanche, de savoir combien d’interventions ont donné lieu à la découverte d’objets réellement dangereux.
Concernant les engins liés aux guerres précédentes, comptabilisés à part, ils ont représenté, en 2017, 10503 interventions sur le territoire, correspondant à plus de 478 tonnes de munitions neutralisées.