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Le jeune homme tué par un policier à Nantes était-il recherché par la police?

Selon le procureur de Nantes, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, délivré un an plus tôt par un juge de Créteil.
Marche blanche dans le quartier du Breil à Nantes le 5 juillet 2018 pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier placé en garde à vue (Photo Damien MEYER. AFP)
publié le 6 juillet 2018 à 13h12

Question posée par le 06/07/2018

Bonjour,

Un jeune homme de 22 ans a été tué mardi soir par un policier, dans le quartier du Breil, à Nantes, dans le cadre d’un contrôle d’identité, alors qu’il se trouvait au volant d’un véhicule.

Le lendemain en fin de journée, le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, a tenu une conférence de presse. À cette occasion, le magistrat a affirmé que le jeune homme décédé faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, délivré en juin 2017, par un juge d'instruction de Créteil (Val-de-Marne), pour «vol en bande organisée, recel, et association de malfaiteurs».

C'est cette «circonstance» qui a pu expliquer, selon le procureur, «la logique de fuite du malfaiteur», ce dernier ayant effectué une marche arrière pour échapper aux policiers, après avoir délivré une fausse identité.

Selon Le Parisien, «le jeune homme était venu se mettre au vert chez sa tante à Nantes, il y a un peu plus d'un an, mais [était] originaire de la cité de la Muette à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise)».

Par ailleurs, et toujours selon Le Parisien, la voiture (Nissan Juke) que conduisait le jeune homme était «inscrite au fichier des véhicules signalés dans le cadre d'une enquête menée par la PJ de Nantes pour trafic de stupéfiants».

Alors que plusieurs de ses collègues avaient parlé de légitime défense, le policier, de son côté, a expliqué vendredi avoir tiré «par accident». Le policier admet ainsi avoir menti, son avocat déclarant qu'il «a reconnu avoir fait une déclaration qui n'était pas conforme à la vérité» lors de sa première audition. L'homme est en garde à vue depuis jeudi midi pour «violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

Mise à jour le 06 juillet à 14h20: le nom du jeune homme a été retiré