Question posée par Benjamin le 23 août 2018
Bonjour,
Le directeur central de la prévention de l’Institut national de la santé publique algérien a effectivement reconnu hier 41 cas de choléra (et un décès) sur 180 cas suspectés parmi des personnes hospitalisées récemment à Alger, Blida, Tipasa et Bouira.
Selon le site de l'OMS, Le choléra «est une infection intestinale aiguë due à l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. La durée d'incubation est courte, de moins d'un jour à cinq jours. Le bacille produit une entérotoxine qui provoque une diarrhée abondante, indolore pouvant aboutir rapidement à une déshydratation sévère et à la mort du sujet si le traitement n'est pas administré rapidement. La plupart des patients présentent aussi des vomissements.»
Alors qu'une épidémie de choléra a fait plus de 20 morts au Niger, les causes de cette résurgence de la maladie en Algérie (aucun cas n'avait été identifié depuis 1996, selon les autorités) ne sont pas encore connues.
Les autorités sanitaires ont exclu une contamination liée à l'eau. Des propos destinés à calmer l'opinion. El Watan fait état de messages alarmistes parmi la population, recommandant notamment de ne plus boire l'eau du robinet.
Le directeur de la prévention a affirmé lors de sa conférence de presse que la situation était circonscrite à quelques familles et «maîtrisée».
En Algérie, l'affaire nourrit également une polémique sur l'état sanitaire général du pays, mais aussi sur l'éventuelle dissimulation de la maladie par les autorités. El Watan cite une source médicale affirmant que «les premiers cas de choléra ont bel est bien été confirmés il y a d'une dizaine de jours».
RFI rappelle que lors d'une première conférence de presse, le 20 août, les autorités sanitaires avaient évoqués des cas de gastro-entérite, alors que la rumeur du choléra enflait déjà, en raison de plusieurs dizaines d'hospitalisations suspectes.
Cordialement