Question posée par Vladimir le 30/08/2018
Bonjour,
Votre question a été reformulée, la voici en intégralité : «Qui avait invité Audrey Bourolleau, la lobbyiste du vin, dans le public du premier débat de la présidentielle ?»
Audrey Bourolleau, ex-lobbyiste du vin figure effectivement dans l'entourage d'Emmanuel Macron, et ce depuis la campagne présidentielle. On la retrouvait ainsi lors du débat présidentiel du 20 mars 2017, derrière Emmanuel Macron, et aux côtés de Richard Ferrand. Elle était alors référente d'En marche, en charge du programme du candidat sur les questions agricoles et d'aller à la rencontre des agriculteurs. On avait aussi pu la voir avec le futur président un mois plus tôt au salon de l'agriculture.
Son passé de lobbyiste du vin n'est en rien un mystère. Un portrait très élogieux de La Revue Française du Vin décrit son parcours avant la politique : celle d'une lobbyiste qui a «contré efficacement les messages anti-vin adressés depuis le milieu des années 2000 par les ligues anti-alcooliques» lorsqu'elle était déléguée générale de «Vin et Société», structure de promotion de la filière viticole toujours enregistrée parmi les représentants d'intérêts auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. «Elle comprit très vite que la filière vin devait produire des études scientifiques et des enquêtes sociologiques sur le vin, sa culture, son poids économique plutôt que de rester sur la défensive face aux attaques du lobby sanitaire diffusant des énormités du genre "le vin est cancérigène dès le premier verre"», détaille la revue, qui l'avait même nommée Femme de l'année en 2014, louant son «énergie» et sa «vista stratégique au service de la civilisation du vin». On lui attribue notamment la campagne de communication «Ce qui va vraiment saouler les Français» qui visait à contrer un durcissement de la loi Evin.
Une fois élu, Emmanuel Macron l'a nommée conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural à l'Elysée. Poste qu'elle occupe toujours selon le site de l'Elysée.
Son rapport à l'agriculture semble toutefois se cantonner à la viticulture : «Son parcours est bien plus marqué par le vin que par l'élevage ou l'agriculture laitière et céréalière», remarquait le magazine LSA Conso. «Avant son expérience chez Vin et Société, cette native de Niort avait travaillé huit ans aux directions marketing et commerciales de Baron Philippe de Rothschild puis de France Boissons. Elle a également été la directrice générale du syndicat de l'Union des Côtes de Bordeaux, cela de 2010 à 2012», détaille l'hebdomadaire.
À l'Elysée, elle a notamment reçu un plan comportant trente mesures de lutte contre l'alcoolisme des mains de Joel Forgeau, son ancien patron à la tête de Vin et Société.
Cordialement,