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Non, il n'y a pas de sperme ou d'urine de taureau dans le Red Bull (lien signalé sur Facebook)

La rumeur est ancienne, et a déjà été démentie par la marque de boissons énergisantes.
(Capture d'écran sur le site sante.servicebuzz)
par
publié le 29 octobre 2018 à 16h38

«Votre boisson énergisante préférée contient de "l'urine et la semence de taureau", le saviez-vous ?» interroge le site sante.servicebuzz (1). A priori, vous n'avez pas de raison de le savoir puisque c'est faux.

La source de ce site très peu sérieux serait une «étude» de la «Longhorn Cattle Company». Sur internet, sous ce nom, on ne trouve qu'un restaurant et un ranch américains, dont il est peu vraisemblable qu'ils enquêtent sur la composition des boissons énergisantes.

«L'élément mis en cause est la "taurine"», poursuit santé.servicebuzz, qui est présente «dans l'urine, la semence et le foie des taureaux». Cette molécule est également présente naturellement dans le corps humain.

Il y a bien de la taurine dans des boissons énergisantes, comme le Red Bull. Mais elle n'est pas d'«origine animale», contrairement à ce qu'écrit santé.servicebuzz. C'est une rumeur qui a déjà été démentie par nos confrères américains de Snopes.

Preuve de la récurrence de cette fausse information, RedBull a même consacré un petit texte explicatif au sujet sur son site internet :

La taurine provient-elle des testicules de taureaux ?

Beaucoup de personnes pensent qu'elle provient des parties sensibles des taureaux les plus forts et les plus puissants du monde. <strong>En réalité, la taurine du Red Bull est fabriquée en synthèse par des entreprises pharmaceutiques qui respectent les normes de qualité les plus élevées.</strong> La taurine ne provient pas d'animaux.

Il est donc faux d'écrire que le Red Bull contient du sperme de taureau. D'autant que la boisson énergisante convient à un régime alimentaire végétalien, selon le site de la marque. C'est-à-dire qu'elle ne contient aucun produit d'origine animale.

(1) Pour lutter contre les «fake news», Facebook a mis en place un partenariat avec cinq fact-checkers français (dont Libération). Des articles très partagés sur le réseau social et signalés par des utilisateurs sont vérifiés par les médias français.